Dans l’Hexagone, à quoi peut bien conduire un
état d’urgence et des mesures sécuritaires pendant
plusieurs mois ? Les manifestations de rues de
la société civile à l’occasion de la COP21, en
décembre, pourtant considérées comme une forme de
légitimation indispensable des COP depuis des années,
seront interdites. L’argument de sécurité n’est pas à
négliger bien entendu, mais il augure mal du respect
de l’expression populaire dans les mois (les années ?)
à venir. La CGT a senti le vent du boulet venir et son
secrétaire général a averti, dans Mediapart : « Nous
avons des craintes car une politique de sécurité et
une politique sécuritaire, ce n’est pas tout à fait la
même chose. Il y a le risque de pouvoir par là même
bâillonner toute forme d’expression. Or les problèmes
sociaux restent entiers, et exigent des mobilisations. »