C'était la première heure du jour et la lumière était encore faible ; déjà les bâtiments se lézardaient à cause des secousses, et bien que nous fussions à l'extérieur, l'étroitesse de la rue nous faisait redouter de grands dangers en cas d'écroulement. C'est alors que nous décidâmes de quitter la ville ; la foule nous suivit
Une fois dépassée la zone des habitations, nous nous arrêtâmes et, là, nous éprouvâmes bien des terreurs. En effet, les chariots que nous avions fait amener, quoique le terrain fût parfaitement plat, étaient entraînés dans des directions diverses ; même calées par des pierres, les véhicules ne restaient pas en place. De plus, nous voyions la mer se retirer comme si elle était repoussée par les secousses qui ébranlaient la plage.
Sur le sable, beaucoup de poissons gisaient, crevés. Vers le Vésuve, une nuée rouge et effrayante, déchirée par des éclairs rapides semblait incendier le ciel.