• La stratégie du choc néolibéral
La théorie de Naomi Klein se concentre sur la mise
en œuvre, souvent au forceps, de dogmes ultralibéraux
dans des sociétés affaiblies ou brisées. George W.
Bush n’avait pas vraiment besoin de cela puisque il
dirigeait déjà un parti et un pays acquis en grande
partie à ces doctrines. Surtout, il fut tellement occupé
par la mise en place des réformes sécuritaires et
la conduite de deux guerres qu’il délaissa, durant
son premier mandat, le reste du terrain intérieur.
Ironiquement, la première grande mesure néolibérale
qu’il tenta de faire passer – la privatisation du système
des retraites – fut également son premier grand échec.
Réélu en 2004, et pensant que cela valait blancseing, Bush se lança dans cette réforme impopulaire
au moment pile où l’opinion américaine commençait
à sortir de sa torpeur post-11-Septembre, et il dut
la retirer après plusieurs mois. La catastrophe de
l’ouragan Katrina, fin août 2005, acheva d’exposer la
faiblesse et l’impréparation de l’administration Bush.
Dans l’Hexa