Aujourd'hui, le latin ne fait plus rire, puisqu'il n'est plus connu. Les ingrédients des plaisanteries actuelles sont les objets techniques ou les vedettes des médias. Un jour viendra où ces plaisanteries paraîtront poussiéreuses à leur tour. Les blagues se périment vite. Elles ont tôt fait d'exiger, pour être comprises, des explications dont la lourdeur est le contraire de l'humour. Ceux qui ont ri, jadis, passent alors non pour avoir été drôles, mais pour avoir été des pédants vieux-jeu, appuyés sur un savoir ésotérique. Déprimant témoignage de la cruauté avec laquelle le temps passe sur nous