• Des politiques de surveillance inacceptables
autrement
La « stratégie du choc » permet aux gouvernements
de faire passer des lois et des réformes inenvisageables
dans un autre contexte. C’est ainsi que l’administration
Bush a fait voter l’ensemble des mesures
du Patriot Act, jugées liberticides par la plupart
des ONG défendant les droits humains. Elles visent
essentiellement à renforcer les pouvoirs des agences
chargées de la sécurité du pays en facilitant leur travail
de recherche et les procédures judiciaires. Ces lois ont
également ouvert la possibilité de perquisitionner des
suspects et de fouiller leur domicile sans les avertir,
et elles ont créé le statut d’ennemi combattant, qui a
permis de détenir des individus soupçonnés d’activités
terroristes sans limite de durée (ce qui a ouvert la voie,
entre autres à la prison de Guantanamo). Le Patriot
Act était initialement limité dans le temps (ses mesures
devaient expirer au bout de quatre ans), mais il a
été régulièrement prolongé, quoique dans des versions
amendées, jusqu’à aujourd’hui.