Biographie
Clotilde, fille du roi Burgonde Chilpéric et de la chrétienne Carétène, naquit vers 474, probablement à Lyon ; elle fut élevée dans la pratique de la vertu et dans la vénération des martyrs lyonnais, spécialement de sainte Blandine. Lorsque, vers 490, Chilpéric mourut elle eut pour tuteur son oncle Godégisil, roi de Genève.
Demandée en mariage par le roi des Francs, Clovis, encore païen, qui voulait trouver dans les Burgondes des alliés contre les Visigoths, elle accepta sous cette condition que les enfants à naître de leur union seraient élevés dans la foi catholique. Le mariage fut célébré à Soissons avec la pompe des coutumes barbares : la grande préoccupation de Clotilde, à partir de ce moment, fut la conversion de son époux. L’œuvre devait être lente; on pouvait craindre sérieusement que, si Clovis se faisait chrétien, il ne tombât aussitôt dans l’arianisme. L’auxiliaire envoyé par la Providence fut Rémi, évêque de Reims, qui avait gagné les bonnes grâces du roi barbare, en le félicitant de son avènement au trône. La naissance de son premier enfant fut pour Clotilde une source de douleurs : elle avait obtenu de le faire baptiser, mais ce fut pour le voir mourir aussitôt après; d’où le reproche du monarque : « C’est votre Dieu, dit-il à Clotilde, qui est la cause de la mort de l’enfant; si je l’avais consacré aux miens, il vivrait encore. » La digne épouse, sans se laisser abattre, accepta cette épreuve avec résignation, et ses prières, humbles, ardentes obtinrent la guérison de son second fils tombé malade après avoir été baptisé. En 496, la victoire de Clovis sur les Alamans à Tolbiac, après qu’il eut fait la promesse de recevoir le baptême et d’adorer le Dieu de Clotilde, vint remplir de joie le cœur de la reine : sans perdre de temps, elle fit prévenir l’évêque Rémi, qui se hâta de venir instruire le prince, pour le baptiser ensuite à Reims, le 25 décembre 496.
Cette mission providentielle accomplie, Clotilde rentra dans l’ombre durant le règne de Clovis. La reine s’occupa principalement de l’éducation de ses quatre enfants; elle vit se terminer d’une façon relativement satisfaisante la lutte de Clovis contre les Burgondes; elle se concerta avec son époux pour la construction de l’église qui devait leur servir de tombeau sur le mont de Lutèce (plus tard la montagne Sainte-Geneviève). Devenue veuve après vingt ans de mariage, elle connut des années de mortelles angoisses. Elle dut se séparer de sa fille Clotilde et la donner en mariage au roi des Visigoths, Amalaric; Clodomir perdit la vie dans une bataille contre les Burgondes, Childebert et Clotaire traitèrent en prisonniers les enfants de Clodomir et finalement assassinèrent les deux premiers tandis que le troisième ne leur échappait que pour être recueilli dans un cloître. Maltraitée par Amalaric, la jeune princesse Clotilde ne fut arrachée aux mains de ce tyran que pour expirer au moment où elle rentrait en France. Finalement Childebert et Clotaire entrèrent en lutte l’un contre l’autre et il fallut un miracle, dû aux prières de leur mère, pour empêcher que cette lutte fratricide eût de funestes résultats.
Résignée et pénitente sous le coup de tant d’épreuves, Clotilde multiplia ses pieuses fondations : elle éleva à Chelles près Paris un monastère de femmes en l’honneur de saint Georges, reconstruisit et orna la basilique qui abritait les restes mortels de saint Germain d’Auxerre, fonda aux Andelys un monastère qui fut l’émule de celui de Chelles, passa ses dernières années à Tours où l’avait attirée son culte de prédilection pour saint Martin et se fit la gardienne du tombeau de ce grand évêque thaumaturge. C’est là qu’elle mourut à soixante-dix ans, le 3 Juin 545. Son corps fut transporté de Tours à Paris; l’église du mont Lutèce, que le peuple commençait à appeler du nom de Sainte-Geneviève, reçut dans sa crypte le corps de la reine qui l’avait fondée. Là, Clotilde fut associée aux honneurs dont Geneviève était l’objet.
Cependant au neuvième siècle, les invasions normandes obligèrent les Parisiens à transporter la châsse de saint Clotilde au château de Vivières (Aisne). Quand les reliques furent rendues aux génovéfains de Paris, ceux-ci laissèrent à Vivières la tête et un bras, et ce furent là les origines d’un culte de sainte Clotilde resté populaire dans cette localité. En 1656, une côte de la sainte fut concédée à l’église de Notre-Dame des Andelys, demeurée toujours fidèle au culte de sa fondatrice. En 1793, la rage des révolutionnaires s’acharna contre le sanctuaire de sainte Geneviève ; on parvint à grand’peine à sauver les ossements de Clotilde et à les mettre en lieu sûr ; ces ossements sont conservés dans la petite église paroissiale de Saint-Leu.
Biography Clotilde, filia regis Chilperic Burgonde et Carétène Christianus natus de CDLXXIV, probabiliter in Lyon; quae in virtutum exercitio et in veneratione fuit martyrum Lugdunensi Blandine sanctorum. Cum de CDXC, Chilpericus defunctus habuit ei dice monstra Godégisil patruum regis legatis obsidibusque datis. Matrimonium à rege Francorum, inquid, et adhuc ethnicus volens in Burgundionum socios Wisigothis suscepit sub lege Qui nati fuerint ex eis fiat in fide catholica attolleretur. Matrimonium celebratum apud Suessionis laoreet barbara morem: magnae curae Clotildis, ex tunc fuit conversio ad virum suum. Opus esset tardus; vereor ne serio cognuscent Christianus statim Arianismus caderet. Auxiliaris providentia missus Remorum episcopus Remorum, quem barbari regis favorem, gratulatus initiis ad imperium perveniret. Genuit autem doloris Clotildis puerum suum: erat autem baptizandi, sed mox ut moriatur; hinc censura Monarcham "Iste est deus tuus, dixit Clotildis quae causam mortis pueri si meum ibi esset reviviscant. "De coniunx interrita constat hanc poenam aequus tolerat, Tiberio orationem humilium ardent sanitatem impetravit aegrotare filius secundus post Baptismum. In CDXCVI, Alemannis victoriam Clodoueo Tolbiac at postquam locutus est Deus ad percipiendum baptisma imbueretur, et adoret statuam Clotildis venit gaudium cordis permanente reginae tempore, miserunt ad episcopum Remorum popularentur, qui urgebant instruere principe, sic baptizare in Remensi December XXV 496. putabo hoc providum, Clotildis intravit sub umbra existere. Regina principaliter tenetur educationem Praetextata Crassi uxor quattuorque liberi; vivit finem in a relative satis Clovis certamen contra Burgundos; illa cum viro suo ut immolaret consensu ecclesiae super sepulchrum futurus Lutetia (later Geneviève Sainte-montem). Vidua post viginti annos matrimonium expertus annos agonia. Habebat filiam Clotildis discedere et nuptum tradentes usque ad regem Vesegotharum Amalaric; Clodomir perdiderit animam suam in a proelio contra Burgundos Childebertus et Clotaire actum unius fascis Clodomir filios ac tandem occisi duo prima, tertia dum fugit cum plena intentione faciendi quod colligendae sint in claustro. Iuvenes non abutitur Amalaric Clotildis Reginae anulus de tempore in manu tyranni exspirare rediit. Tandem venit ad bellum Clotaire Childebertus et factum est miraculum in se ob matris precibus, ne se cogitatarum parricidali etiam letaliter certamen. Resigned poenitentes impulsu tot adire Clotildis multiplicavit piis fundationibus incumbentium illud monasterium mulierum surrexit Chelles Paris honore sancti Georgii basilicam quae aedificata fuerit et ornata tere mortales exuviae Germano Antissiodorensi Andelys erat monasterium quod aemulatur Cale, ultimamque aetatem egit in sancti Martini Turonensis traxerat exoletum cultui tanti monumenti custos factus Episcopus miraculum. Ibi obiit septuaginta June III 545. Corpus deportarentur Turonensis Parisius; ecclesiam Montis Lutetiam coeperunt invocare nomen excellit sancti Genovefa accepit in crypta quae reginae corpus conditur. Ibi Clotilde sociatus honores Genevieve esset obiectum. Sed in nono saeculo, Norman invasions coactus Parisiensibus ut a quocumque portetur fanum S. Clotildis ad castrum Vivières (flumen Axonam). Cum reliquiae adlatae foris rediit Génovéfains Paridis, relicto ad Vivières caput et brachium, et hi duces origines sanctum cultus Clotilde remansit popularis in his regionibus. In MDCLVI latus eidem ecclesiae sanctae Mariae Andelys semper adhaerens conditoris cultum. In MDCCXCIII, rerum novarum cupidi acharna rabiem adversus Genovefam marmor Parium abundantissime: Aegreque impetratum salvos nos direxerunt ossa Clotildis reposuitque in tuto collocetur; ossibus continentur in opusculo ecclesie Sancti Leu.
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