La « guerre contre le terrorisme » est aussi difficile
à gagner que la « guerre contre la drogue » , la
« guerre contre le pauvreté » ou la « guerre contre le
chômage », mais cela n’empêche pas les gouvernants,
américains en leur temps, français aujourd’hui, de se
gargariser de ce vocable. Sachant qu’aucune de ces
« guerres » contre des maux n’a jamais été remportée,
il reste toujours pour les dirigeants la possibilité de
mener de vraies guerres, contre des territoires et des
ennemis localisables sur une carte. C’est ce qu’a
fait l’administration Bush en lançant l’invasion de
l’Afghanistan en octobre 2001 afin de déloger AlQaïda de son pays d’accueil et de punir le régime des
talibans qui avait accueilli Oussama Ben Laden.