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». Mais un doute subsiste pourtant

». Mais un doute subsiste pourtant : d'aucuns prétendent en effet qu'il aurait vu le jour en Afrique, en Guinée, à la Côte-de-l'Or (2) - Afrique de l'Ouest - ou peut-être dans l'Artibonite, dans la paroisse de Verrettes, sur la plantation Marchand. Il vécut ensuite chez un colon blanc, Henri Duclos, propriétaire d'une caféière, jusqu'au moment où il fut acheté, tout jeune encore, par Dessalines, un noir libre, qui lui donnera son nom et lui apprit le métier de charpentier. On prétend que devenu empereur il en fera son maître d'hôtel.

Ce qui est certain c'est qu'il fut un esclave très indocile. Il a connu l'esclavage dans toute sa rigueur et il en a été marqué au propre et au figuré. Ces faits expliquent Dessalines et, on l'a souvent remarqué, c'est là qu'il faut chercher la différence entre sa psychologie et celle de Toussaint Louverture. Il a été ce qu'en a fait son milieu : sans finesse, se laissant guider par quelques évidences élémentaires. On a dit qu'il a été "une force de la nature". Cependant l'esclavage qui, généralement, fait de l'esclave une loque résignée, n'a pas réussi à briser Dessalines. Il est le type du marron en révolte contre un ordre de choses iniques et c'est cette révolte qui fait la logique de la vie de Dessalines.

Dessalines vécut une jeunesse particulièrement difficile. Ce fut un esclave rebelle, souvent marron ; son corps, dit-on, était couvert des cicatrices laissées par les verges de fer. Il se révolta constamment contre l'inégalité qui régnait à Saint-Domingue et se révéla un véritable génie militaire. Bien que dépourvu de formation intellectuelle, c'était un homme de bon sens, à l'esprit cartésien.

Après s'être joint aux esclaves insurgés contre l'autorité française de Saint-Domingue ( 1791 ), aux côtés de Boukman et de Biassou, il parvint au grade d'officier supérieur dans les bandes soudoyées par l'Espagne. Mais en 1794, après l'abolition de l'esclavage, il passa au service de la France et se signala dans la guerre contre les Anglais. Général sous les ordres de Toussaint Louverture (3), il se fit remarquer par son énergie et sa bravoure, mais aussi par une cruauté implacable. Au cours de la campagne contre le général André Rigaud ( 1799-1800 ), qui dirigeait une insurrection d'hommes de couleur, il se livra à de tels excès ( exécutions massives d'officiers et de cadres métis ) qu'aussitôt il s'attira les foudres de Toussaint Louverture : « J'ai dit d'émonder l'arbre, lui aurait lancé Toussaint, non de le déraciner. » En 1801, il écrasa la tentative d'insurrection du général noir Moïse, dans la région du Cap.

En juillet 1793, les chefs de l'insurrection se rallièrent aux autorités espagnoles de Santo Domingo. Les Espagnols entreprirent l'invasion de la colonie française.

La tactique espagnole, très efficiente au début, dévoila une double facette. D'une part, afin d'accroître la crise économique, une active propagande travailla à dégarnir les habitations coloniales françaises par la désertion des esclaves. Ceux-ci à l'instigation des émissaires espagnols fuyèrent les plantations, se firent " Marrons ". D'autre part, cette conquête espagnole, s'etait axée sur l'enrôlement massif de ces esclaves fugitifs qui composeront le gros de ses armées. En récompense ou en compensation, ces noirs obtenaient leur liberté, bénéficiaient de promotions dans l'armée et jouissaient d'exemptions.

C'est là que Toussaint Louverture fît ses premières armes. À la tête d'une troupe qu'il organisa et disciplina, il prit le Dondon, Ennery et les Gonaïves.

En 1802, à l'arrivée des Français commandés par le général Leclerc, il occupait dans la colonie les départements du Sud et de l'Ouest. Le 26 février 1802, au moment où les Français, maîtres de Port-au-Prince, marchaient sous les ordres du général Boudet sur la ville de Saint-Marc, Dessalines, qui la commandait, ordonna de l'incendier et mit lui-même le feu à sa maison, dont l'ameublement et la construction lui avaient coûté beaucoup d'argent. Il se dirigea ensuite vers le Mirebalais, et après la défaite de la « Crête-à-Pierrot » se soumit au général Leclerc. Rallié aux Français, il conserva son grade et son commandement. Il intrigua alors auprès de Leclerc contre Toussaint Louverture et pourchassa les insurgés avec la même férocité qu'il avait montrée quelques mois auparavant envers les Blancs ( il avait ordonné le massacre d'environ 1.200 colons ). En septembre 1802, il livra à Leclerc un autre général noir, Charles Belair, qui venait d'entrer en dissidence. Cette apparente volte-face s'explique, selon toute probabilité, par la certitude qu'avait Dessalines d'une reprise prochaine de la lutte contre les Français sous la forme d'une guerre totale d'indépendance, dont il entendait assurer seul la conduite ; ce qui supposait au préalable l'élimination de ses rivaux potentiels et ceux des chefs noirs qui, comme Toussaint Louverture, pourraient être favorables à un compromis avec les Blancs : il servait ses ennemis en attendant l'occasion de se retourner contre eux ( Cf. Jean-Marcel CHAMPION, notice biographique consacrée à Jean-Jacques Dessalines dans le Dictionnaire Napoléon, Fayard, 1989, p. 599 ). Mais après l'annonce par Napoléon du rétablissement de l'esclavage, il rejoignit les révoltés ( octobre 1802 ). Au congrès de l'Arcahaye ( 15-18 mai 1803 ), Dessalines réalisa à son profit l'unité de commandement. Le 19 novembre, à la tête de l'armée des indigènes, il imposa à Rochambeau la capitulation du Cap. Ce dernier n'eut alors d'autre choix que d'ordonner l'évacuation de l'île.

En 1803, après le départ des Français, Dessalines provoqua aussitôt le massacre de la population blanche (4) ; à l'exception des prêtres, médecins, techniciens et de quelques négrophiles. Il redonna à Saint-Domingue son nom indien d'Haïti ( Ayiti ) et, en 1804, avec l'appui de l'Angleterre, proclama l'indépendance de la nouvelle République (5).

Dessalines voulait, par une cérémonie solennelle, célébrer la proclamation de l'Indépendance, pour bien montrer qu'il fallait oublier la France. Le dimanche 1er janvier 1804, de grand matin, clairons et tambours résonnèrent de touts côtés aux Gonaives. Soldats et civils, enthousiastes, bruyants, remplirent les rues en un clin d'oeil. Le peuple afflua des campagnes, et une foule immense où femmes et jeunes filles richement parées coudoyaient les soldats, se pressa sur la place d'armes autour d'un autel de la patrie que dominait, seule, la fine et fière silhouette du palmiste de la Liberté. A sept heures, tandis qu'un soleil radieux illuminait la cité, Dessalines, entouré du brillant cortège des généraux, fendit la foule, gravit les marches de l'autel de la patrie et rappela, dans un véhément discours en créole, tous les touments que les indigènes avaient endurés sous la domination française. En terminant, il s'écriat le bras tendu : « Jurons de combattre jusqu'au dernier soupir pour l'Indépendance de notre Pays.. ». De toutes les poitrines, jaillit, formidable, accentué par la voix sèche et rageuse des canons, le serment, mille fois répété, de vivre libre ou de mourir. Quand le tumulte fut apaisé, l'adjudant-général Boisrond-Tonnerre, debout auprès de Dessalines, donna lecture de la proclamation du général en chef, et de l'Acte de l'Indépendance signé de Dessalines et des principaux officiers de l'armée. Ensuite, tandis que la foule s'écoulait par les rues de la ville, le cortège officiel se rendit au Palais du Gouvernement. Là, par un acte libre, les lieutenants de Dessalines le proclamèrent gouverneur général à vie de l'île d'Haïti, jurèrent d'obéir aveuglément aux lois émanés de son autorité, et lui donnèrent le droit de faire la paix et la guerre, et de nommer son successeur. Quelques jours plus tard, la publication de ses actes officiels dans toutes les villes et tous les bourgs d'Haïti provoqua de nouvelles réjouissances populaires. Un nouvel État était né.

Le jour de la proclamation de l'indépendance, les généraux nommèrent Dessalines gouverneur général à vie d'Haïti et, le 25 janvier, lui demandèrent de prendre le titre impérial. Ayant accepté ( 15 février ), il fut couronné à Port-au-Prince le 8 octobre sous le nom de « Jacques, Empereur Ier d'Haïti. »

Le Premier Empire haïtien ( 1804-1806 ) fut une dictature personnelle fondée sur l'armée, qui était la seule force stable du nouvel État. La constitution du 20 mai 1805 (6) conférait les pleins pouvoirs à l'Empereur, qui choisissait son successeur, mais dont la couronne n'était pas héréditaire. Son autoritarisme et sa politique économique furent à l'origine directe de sa chute. Par son autoritarisme, il perdit l'appui des chefs de l'armée qu'il inquiétait ; par sa politique économique, il déçut les Noirs et mécontenta gravement les Métis. L'unique richesse d'Haïti résidait dans l'agriculture tropicale dont les produits servaient à payer les importations en provenance des États-Unis et des Antilles anglaises, en particulier le matériel de guerre. Les cultivateurs noirs étaient soumis à une stricte discipline qui conduisit au travail salarié forcé sur les plantations. En outre, le maintien - dans un souci de rentabilité - de la grande propriété privée ou étatisée allait à l'encontre des espérances de la masse des Noirs qui, conformément aux promesses de l'Empereur, espéraient bénéficier d'une réforme agraire. Les Métis, dont la puissance foncière et les intérêts commerciaux étaient considérables, se sentirent directement menacés par une législation qui imposait la vérification des titres de propriété, la résiliation des baux passés sous l'administration coloniale et la confiscation des biens indûment occupés tandis que d'autres mesures limitaient la liberté commerciale en fixant le nombre des négociants autorisés à recevoir des cargaisons en consignation ( Cf. Jean-Marcel CHAMPION, op. cit., p. 599 ).

En 1805, il tenta vainement d'expulser le reste de l'armée française de l'ancienne colonie espagnole. En 1806, les Mulâtres se révoltèrent dans le Sud : ils accusa
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». Men yon dout ankò: ak pa reklamasyon ke li ta te parèt an Afwik, Gine kòt - lò, (2) - lwès Afwik - oubyen petèt nan Latibonit lan, nan parish Vèrèt, sou koèsan plante. Li lè sa a te viv nan yon blan kolon, Henri Duclos, mèt yon kafe jis lan moman li te konn achte, jenn gason toujou, pa Desalin, nwa lib yon, ki va ba l' rele l' ak ke li aprann komès bòs mason a. Li te deklare ke sa tounen anperè li ta dwe ' d maître l' Hôtel. Sa ki konnen, se sa li te genyen yon esklav trè rebèl. Li te konnen esklavaj nan tout rigueur li yo ak nan te make mo pou mo ak au. Fè sa yo kapab eksplike Dessalines ak souvan pou yo a, se sa rele kote pou chèche pou diferans ant sikoloji e sa Tousen Louverture. Li te genyen sa ki te fè anviwònman li: pa finesse, ki te pèmèt yo pou mache dapre yon pwèv de baz yo. Li te genyen te di ke li te "yon fòs de nati". Detout fason esklavaj bati, jeneralman, esklavaj yon américaine a, ki te tonbe pou kraze Dessalines. Se ki kalite wouj nan deklanche revòlt kont yon lòd abi bagay se sa ke revòl se lojik lavi Dessalines. Desalin viv yon jèn patikilyèman difisil. Sa te yon esklav rebèl, souvan wouj, kò l, li di:-te kouvri ak cicatrices ki te kite bò chemen kèk pa de. Li toujou par kont inekwasyon sa a nan Sen Domeng te pwouve yon bon génie militè. Malgre ke devoid of antrene diskisyon entèlektyèl, te yon nonm ki komen konprann, (Lespri Bondye a. Apre kole ensije èsklav yo ak otorite Fwansè de Saint-Domingue (1791), toutotan Boukman ak Biassou, li te rive klas ofisye wo grade nan gwoup yo bribed pa an Espay. Men, nan 1794, apre Abolisyon esklavaj, lan li te pase antre nan sèvis Auguste a te rapòte nan lagè kont Anglè an. Jeneral sou lòd Louverture Tousen (3), li te remake enèji l' ak courage, men tou pa yon constante mechanste. Pandan kanpay kont a jeneral André Rigaud (1799-1800), ki te ap dirije rezireksyon moun tout koulè, li cédées pou sa an plis (mas exécutions ofisye yo ak panno Métis) sa tankou byento ke li te rive move Tousen Louverture: mwen te di pou debranche pyebwa a, li rapòte te lanse Tousen, pa pou dechouke li. " Nan 1801, li kraze rebelyon an nwa jeneral Moses, nan rejyon Cape an. Nan Jiyè, 1793, lidè rebèl yo se pou otorite èspanyòl yo Santo Domingo. Espagnols la te kòmanse envazyon an koloni Fwansè. Taktik èspanyòl, anpil efikas nan koumansman, revele yon doub facet. Adv. premyèman, pou ogmante kriz ekonomik la, yon aktif pwopagand te travay pou denude Fwansè kay kolonyal yo pa abandone de èsklav yo. Men nan instigation de actifs Espagnols s' envèsti nan plantasyon, lan, ki moute "Maroons". Lòt bò, Konkèt Espanyòl la, se te konsantre sou masiv rekritman jèn èsklav fugitif sa yo ki moun ki ka kanpe en li ki gen tout pouvwa. Tankou yon sa yo merite, ni lajan asirans, noirs sa yo pran libète yo, te jwi pwomosyon nan lame a e te jwi prive. Se la Tousen Louverture fè l' antre. Nan tèt yon troupe ke li te òganize ak disciplina, li pran Dondon, Ennery ak Gonayiv. En 1802, à l'arrivée des Français commandés par le général Leclerc, il occupait dans la colonie les départements du Sud et de l'Ouest. Le 26 février 1802, au moment où les Français, maîtres de Port-au-Prince, marchaient sous les ordres du général Boudet sur la ville de Saint-Marc, Dessalines, qui la commandait, ordonna de l'incendier et mit lui-même le feu à sa maison, dont l'ameublement et la construction lui avaient coûté beaucoup d'argent. Il se dirigea ensuite vers le Mirebalais, et après la défaite de la « Crête-à-Pierrot » se soumit au général Leclerc. Rallié aux Français, il conserva son grade et son commandement. Il intrigua alors auprès de Leclerc contre Toussaint Louverture et pourchassa les insurgés avec la même férocité qu'il avait montrée quelques mois auparavant envers les Blancs ( il avait ordonné le massacre d'environ 1.200 colons ). En septembre 1802, il livra à Leclerc un autre général noir, Charles Belair, qui venait d'entrer en dissidence. Cette apparente volte-face s'explique, selon toute probabilité, par la certitude qu'avait Dessalines d'une reprise prochaine de la lutte contre les Français sous la forme d'une guerre totale d'indépendance, dont il entendait assurer seul la conduite ; ce qui supposait au préalable l'élimination de ses rivaux potentiels et ceux des chefs noirs qui, comme Toussaint Louverture, pourraient être favorables à un compromis avec les Blancs : il servait ses ennemis en attendant l'occasion de se retourner contre eux ( Cf. Jean-Marcel CHAMPION, notice biographique consacrée à Jean-Jacques Dessalines dans le Dictionnaire Napoléon, Fayard, 1989, p. 599 ). Mais après l'annonce par Napoléon du rétablissement de l'esclavage, il rejoignit les révoltés ( octobre 1802 ). Au congrès de l'Arcahaye ( 15-18 mai 1803 ), Dessalines réalisa à son profit l'unité de commandement. Le 19 novembre, à la tête de l'armée des indigènes, il imposa à Rochambeau la capitulation du Cap. Ce dernier n'eut alors d'autre choix que d'ordonner l'évacuation de l'île. Nan 1803, apre depa Fwansè yo, Dessalines imedyatman te pwovoke masak blan lane (4), eksepsyon prèt, doktè, teknisyen yo ak kèk négrophiles. Li te bay tounen non l' Endyen an Ayiti (Ayiti) Saint-Domingue, nan 1804, ak sipò peyi Angletè, te pwoklame endepandans peyi a nouvo (5). Dessalines voulait, par une cérémonie solennelle, célébrer la proclamation de l'Indépendance, pour bien montrer qu'il fallait oublier la France. Le dimanche 1er janvier 1804, de grand matin, clairons et tambours résonnèrent de touts côtés aux Gonaives. Soldats et civils, enthousiastes, bruyants, remplirent les rues en un clin d'oeil. Le peuple afflua des campagnes, et une foule immense où femmes et jeunes filles richement parées coudoyaient les soldats, se pressa sur la place d'armes autour d'un autel de la patrie que dominait, seule, la fine et fière silhouette du palmiste de la Liberté. A sept heures, tandis qu'un soleil radieux illuminait la cité, Dessalines, entouré du brillant cortège des généraux, fendit la foule, gravit les marches de l'autel de la patrie et rappela, dans un véhément discours en créole, tous les touments que les indigènes avaient endurés sous la domination française. En terminant, il s'écriat le bras tendu : « Jurons de combattre jusqu'au dernier soupir pour l'Indépendance de notre Pays.. ». De toutes les poitrines, jaillit, formidable, accentué par la voix sèche et rageuse des canons, le serment, mille fois répété, de vivre libre ou de mourir. Quand le tumulte fut apaisé, l'adjudant-général Boisrond-Tonnerre, debout auprès de Dessalines, donna lecture de la proclamation du général en chef, et de l'Acte de l'Indépendance signé de Dessalines et des principaux officiers de l'armée. Ensuite, tandis que la foule s'écoulait par les rues de la ville, le cortège officiel se rendit au Palais du Gouvernement. Là, par un acte libre, les lieutenants de Dessalines le proclamèrent gouverneur général à vie de l'île d'Haïti, jurèrent d'obéir aveuglément aux lois émanés de son autorité, et lui donnèrent le droit de faire la paix et la guerre, et de nommer son successeur. Quelques jours plus tard, la publication de ses actes officiels dans toutes les villes et tous les bourgs d'Haïti provoqua de nouvelles réjouissances populaires. Un nouvel État était né. Jou Pwoklamasyon endepandans, jeneral yo te rele Dessalines général pou viv an Ayiti, ak an janvye 25, te mande l' pou pote tit imperial. Gen aksepte (15 fevriye), li te kouwone nan Port - au-Prince sou 8 Oktòb anba non "Jacques", anperè soulouque Le Premier Empire haïtien ( 1804-1806 ) fut une dictature personnelle fondée sur l'armée, qui était la seule force stable du nouvel État. La constitution du 20 mai 1805 (6) conférait les pleins pouvoirs à l'Empereur, qui choisissait son successeur, mais dont la couronne n'était pas héréditaire. Son autoritarisme et sa politique économique furent à l'origine directe de sa chute. Par son autoritarisme, il perdit l'appui des chefs de l'armée qu'il inquiétait ; par sa politique économique, il déçut les Noirs et mécontenta gravement les Métis. L'unique richesse d'Haïti résidait dans l'agriculture tropicale dont les produits servaient à payer les importations en provenance des États-Unis et des Antilles anglaises, en particulier le matériel de guerre. Les cultivateurs noirs étaient soumis à une stricte discipline qui conduisit au travail salarié forcé sur les plantations. En outre, le maintien - dans un souci de rentabilité - de la grande propriété privée ou étatisée allait à l'encontre des espérances de la masse des Noirs qui, conformément aux promesses de l'Empereur, espéraient bénéficier d'une réforme agraire. Les Métis, dont la puissance foncière et les intérêts commerciaux étaient considérables, se sentirent directement menacés par une législation qui imposait la vérification des titres de propriété, la résiliation des baux passés sous l'administration coloniale et la confiscation des biens indûment occupés tandis que d'autres mesures limitaient la liberté commerciale en fixant le nombre des négociants autorisés à recevoir des cargaisons en consignation ( Cf. Jean-Marcel CHAMPION, op. cit., p. 599 ). Nan 1805, li san siksè yo tap fè tantativ pou ranvwaye tout rès lame Fwansè a ansyen koloni èspanyòl. Nan 1806, mulattos par nan sid, yo te akize
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". Men, yon dout rete, sepandan: tout bon kèk di li ta yo te fèt nan Lafrik di, Guinea, Côte-de-Ou (2) - Afrik Lwès - oswa petèt nan Latibonit, nan pawas la nan Verèt, sou plante Marchand. Apre sa, li te rete ak yon kolon blan, Henry Duclos, pwopriyetè a yon kafe, pou jouk li te te achte, pandan y ap toujou jenn ti gason, Desalin, yon gratis nwa, ki moun ki pral ba l 'non l', li li te aprann komès la chapant. Li se te pretandi ke li te vin anperè fè chèf kanbiz li a. Ki sa ki se sèten se ke li te yon esklav trè dezobeyi. Li gen eksperyans esklavaj nan tout difikilte li yo ak li te make tou de literalman ak Imaje. Reyalite sa yo eksplike Desalin epi li te souvan te remake, sa a se ki kote yo gade pou diferans ki genyen ant sikoloji l ', li sa yo ki an Toussaint Louverture. Li te sa a ki te fè l 'anviwònman: san yo pa délikatès, kite tèt li dwe gide pa kèk prèv de baz yo. Li te di ke li te "yon fòs nan lanati." Sepandan esklavaj ki anjeneral fè yon aksidan nan esklav la demisyone, pa te jere yo kraze Desalin. Li se ki kalite mawon ki nan revòlt kont yon lòd pou nan bagay sa yo ak li a malonèt ki revòlt ki fè lojik nan lavi nan Desalin. Desalin te viv yon jèn ki difisil. Se te yon esklav rebèl, souvan mawon; kò l ', yo di, te kouvri ak mak soti nan branch bwa fè. Li toujou ap kenbe tèt avè inegalite a ki pi fò nan Santo Domingo ak pwouve yon jeni reyèl militè yo. Malgre ke dépourvu nan fòmasyon entelektyèl, li te yon nonm ki byen sans, lide nan rasyonèl. Apre rantre nan esklav ensije yo kont otorite franse nan Santo Domingo (1791), ansanm ak Boukman ak Biassou li rive ran a nan ofisye wo grade nan chenn yo koruptyon pa peyi Espay. Men, nan 1794, apre yo fin abolisyon sou esklavaj, li te antre nan sèvis la nan Lafrans ak distenge tèt li nan lagè a kont angle a. Anba lòd yo nan Jeneral Toussaint Louverture (3), li te te note pou enèji l ', li Wayans, men tou, pa yon mechanste inplakabl. Pandan kanpay la kont Jeneral André Rigaud (1799-1800), ki moun ki kouri yon moun konplo nwa, li te bay tèt li jiska depase sa yo (egzekisyon mas nan ofisye ak ekzekitif metis) le pli vit li s ' fèt kòlè Bondye a Toussaint Louverture: "Mwen di l taye pye bwa a, jete Toussaint pa t 'kapab derasinen. "Nan 1801 li te kraze rebelyon an eseye nan Jeneral Nwa Moyiz nan rejyon an Cape. An jiyè 1793, lidè yo nan konplo a rasanble otorite yo Espanyol a Santo Domingo. Èspayol yo pran abitid envazyon an nan koloni an franse. Taktik yo Panyòl, trè efikas nan kòmansman an, devwale yon fasèt doub. Sou yon bò, ogmante kriz ekonomik la, yon pwopagann aktif te travay redwir kay yo franse kolonyal pa abandonn nan esklav. Yo envèstige pa kek emissaires Panyòl plantasyon fuyèrent, te vin "Maroons." Dezyèmman, konkèt la Panyòl, te konsantre sou rekritman an masiv nan sa yo esklav ki sove kite ki fè moute èstime nan lame l 'yo. Rekonpans oswa konpansasyon, nwa sa yo te resevwa libète yo, te jwi pwomosyon nan lame a ak jwi egzanpsyon. Sa a se kote Toussaint Louverture te fè premye l 'yo. Nan tèt la nan yon bann li òganize yo e ki disipline, li pran Dondon, Gonayiv la ak Ennery. Nan 1802, rive nan franse a anba Jeneral Leclerc, li te nan depatman nan zòn sid nan koloni an West la. Sou, 26 fevriye 1802, lè franse a, mèt nan Pòtoprens, mache anba lòd yo nan Jeneral Boudet sou lavil la nan Saint-Marc, Desalin, ki moun ki bay lòd, te bay lòd yo boule l ', li mete tèt li te dife nan kay li, ki gen ladan mèb an ak konstriksyon koute l 'anpil lajan. Apre sa, li te mache nan Mibalè a ak apre defèt la nan "Krèt Pierrot yon la" se soumèt nan Jeneral Leclerc la. Rasanble nan franse a, li double klas Alexa l ', li bay lòd l' yo. Apre sa, li entrige ak Leclerc kont Toussaint Louverture ak kouri dèyè ensije yo ak menm férosité a li te montre yon kèk mwa pi bonè Blan (li te bay lòd masak la nan sou 1,200 kolon). Nan mwa septanm 1802, li lage yon lòt nwa Leclerc Jeneral Charles Belair, ki moun ki te fèk vini nan opinyon opoze. TURNABOUT aparan Sa a se akòz, nan tout pwobabilite, pa sètitid a Desalin te gen yon reouvè byen bonè nan lit kont franse a nan fòm lan nan lagè manm nan endepandans yo, ki li gen entansyon yo dwe kondwi nan sèl ; Sa a egzije eliminasyon an anvan nan rival potansyèl ak moun ki lidè nwa tankou Toussaint Louverture, pouvwa favorize yon konpwomi ak blan yo: li te sèvi jouk lènmi l 'yo opòtinite pou yo vire kont yo (cf. Jean-Marcel CHAMPION, biyografi konsakre nan Jean-Jacques Dessalines nan Napoleon Dictionary, Fayard, 1989, p. 599). Men apre, lè anons la pa Napoleon restorasyon nan esklavaj, li Joined rebèl yo (nan mwa Oktòb 1802). Nan Kongrè a nan Arcahaye a (15-18 Me 1803), Desalin reyalize nan inite favè li yo nan lòd. Sou Novanm 19, nan tèt la nan lame a nan ki natif natal yo, li enpoze rann tèt Rochambeau nan Cape. Lèt la Lè sa a, pa te gen okenn chwa men yo bay lòd pou evakyasyon an nan zile a. Nan 1803, apre yo fin depa a nan franse a, Desalin byento pwovoke masak la nan popilasyon an blan (4); ak eksepsyon de prèt yo, doktè, teknisyen ak kèk negrophiles. Li te bay tounen nan Santo Domingo Non Ameriken li nan Ayiti (Ayiti), ak nan 1804 ak sipò nan England, pwoklame endepandans la nan nouvo Repiblik la (5). Desalin te vle fè yon seremoni solanèl, selebre pwoklamasyon an nan Endepandans, yo fè montre ke li te bliye Frans. Dimanch 1 janvye 1804 nan maten an, bugl ak tanbou tranble wholes bò nan Gonayiv. Sòlda ak sivil, trè chofe osijè done, byen fò, ki te ranpli lari yo nan yon wink. Foul moun yo kouri kanpay, ak yon gwo foul moun ki kote fanm ak tifi rich abiye jostled sòlda yo bourade sou tè a parad alantou lotèl la nan peyi a ki domine, yon sèl, amann ak fyè silwèt a palmis libète. Nan sèt è, pandan y ap yon solèy klere eklere lavil la, Desalin, antoure pa cortège nan briyan nan jeneral, pouse nan foul moun yo, moute etap sa yo nan lotèl la nan peyi a ak te raple, nan yon diskou soufle byen cho an kreyòl, tout touments ki natif natal yo te andire anba règ franse. Nan fèmti, li écriat fòs ponyèt: "Se pou nou fè sèman pou batay pou souf ki sot pase a pou Endepandans la nan peyi nou an ..". Tout lestonmak, sous dlo yo, gwo, aksantu pa sèk, fache vwa a nan zam yo, sèman an, yon mil fwa repete, ap viv gratis oswa mouri. Lè te dezòd nan konmanse bese, Adjidan Jeneral Boisrond Tonnerre la, kanpe bò Desalin, li soti pwoklamasyon an nan-chèf, ak Lwa Endepandans lan ki te siyen pa Desalin ak ofisye militè kle . Lè sa a, kòm foul moun yo koule nan lari yo nan lavil la, motorcade la te ale nan Palè a Gouvènman an. Gen, pa yon zak gratis, lyetnan Desalin nan pwoklame gouvènè-jeneral pou lavi soti nan zile a an Ayiti, te fè sèman obeyisans avèg bay lwa yo provenant soti nan otorite li yo, li ba l 'dwa a lapè ak lagè, ak chwazi mete siksesè l 'yo. Kèk jou apre, piblikasyon-an nan dokiman ofisyèl li yo nan tout lavil ki ak tout ti bouk nan Ayiti ki te koze nouvo fèstivite popilè. Yo te fè yon nouvo eta fèt. Jou a nan pwoklamasyon an nan endepandans yo, jeneral Desalin nonmen gouvènè jeneral nan Ayiti ak pou tout lavi, 25 janvye, mande l 'yo pran tit la Imperial. Èske w gen aksepte (15 fevriye), li te kouwone nan Pòtoprens sou Oktòb 8 kòm "Jacques a, mwen Anperè nan Ayiti. "Ayisyen Premye Anpi (1804-1806) se te yon diktati pèsonèl ki baze sou militè a, ki te sèlman fòs la ki estab nan eta a nouvo. Konstitisyon an nan, 20 me 1805 (6) te bay pouvwa konplè a Anperè a, ki moun ki te chwazi siksesè li, men kouwòn lan pa t 'éréditèr. Otoritarianism li ak politik ekonomik te kòz la dirèk nan sezon otòn l 'yo. Pa otoritarianism, li te pèdi sipò nan te chèf branch fanmi yo nan lame a ki enkyetid; politik ekonomik li yo, li wont moun nwa yo ak seryezman fache metis an. Richès nan inik nan Ayiti kouche nan agrikilti twopikal ki gen pwodwi yo te itilize pou peye pou enpòtasyon soti nan peyi Etazini ak Britanik West Indies la, patikilyèman lagè materyèl. Kiltivatè Nwa te sijè a strik disiplin ki te mennen nan travay fòse nan salè sou plantasyon. Anplis de sa, kenbe - pou dedomajman pou la de rentabilité - soti nan gwo pwopriyete prive oswa leta te kontrè ak espere ke yo nan mas yo nan moun nwa, selon pwomès yo nan Anperè a te espere benefisye de refòm peyi. Metis, ki gen pouvwa ak peyi enterè biznis yo te konsiderab, te santi dirèkteman menase pa lejislasyon ki egzije verifikasyon an nan tit pwopriyete, mete fen nan lwe pase anba administrasyon kolonyal la ak konfiskasyon nan mal okipe pwopriyete pandan y ap d Lòt mezi limite libète a komèsyal nan repare-ki kantite dilè otorize yo resevwa anvol kago (cf. Jan Marcel CHAMPION, op. CIT., p. 599). Nan 1805 li te eseye pou gremesi ranvwaye rès la nan lame a franse nan ansyen koloni an Panyòl. Nan 1806, Milat yo kenbe tèt nan Sid la: yo akize























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